Les propositions de concept SF françaises sont assez rares pour qu’on s’intéresse à elles quand elles se présentent. Ainsi, avec PLANETE B, la réalisatrice Aude Léa Rapin (LES HEROS NE MEURENT JAMAIS) imagine un monde dystopique dans lequel les prisonniers sont enfermés dans une prison virtuelle où les souffrances psychologiques sont poussées à leur paroxysme.

Un casting en délicatesse

La France de 2039, définie par les divisions et l’anarchie, nous est dépeinte avec ce qu’il faut de noirceur et de réalisme. Les premières minutes sont plutôt alléchantes et nous promettent une étude interessante d’un pays dont les fractures semblent profondes. Dès que le high concept de la prison virtuelle se met en marche, c’est là que les choses déraillent. Vous avez beau avoir les meilleures intentions du monde, si la narration ne suit pas, c’est peine perdue. D’abord, PLANETE B souffre d’un manque évident… devant la caméra. Pour être clair avec vous, je n’avais plus vu un jeu d’acteurs aussi catastrophique depuis longtemps. Ce ne sont pourtant pas que des amateurs, mais on ressent clairement qu’ils ne sont pas à l’aise dans ce domaine. Dès la première apparition d’India Hair, on sait que PLANETE B est perdu : hystérique, criarde et sans aucune nuance, elle plombe littéralement chaque scène où elle apparaît. Ses camarades sont soit inutiles (Paul Beaurepaire), soit peu concernés (Adèle Exarchopoulos donne l’impression de se demander ce qu’elle fait là). Seule Souheila Yacoub s’en sort bien, impulsant assez de conviction dans son rôle. Une jeune actrice à suivre, elle qui est notamment apparue cette année dans DUNE – DEUXIEME PARTIE.

Des manques à tous les étages

Je n’aime pas tirer à boulet rouge sur un film car je sais qu’il y a énormément de travail derrière, mais le but d’une critique est aussi de pointer du doigt les défauts d’une oeuvre. PLANETE B part d’une bonne intention, mais elle est mal exécutée. La preuve en est, cette prison virtuelle qui offrait de grandes possibilités et qui finit par devenir anecdotique. La répétition des actions et le peu d’épreuves à traverser à l’intérieur, sonnent le glas de toutes éventuelles surprises narratives. Le dénouement est également raté, celui-ci ne répondant qu’à la moitié des questions qu’on est en droit de se poser. De plus, le manque de rythme général finit par annihiler l’ensemble qui se révèle finalement d’une pauvreté sans nom.

AVIS GLOBAL : Un film SF avec une bonne idée de départ, mais qui rate à peu près tout ce qu’il entreprend. Franchement pas aidé par un casting plombant, PLANETE B manque également de rythme et de rebondissements.

NOTE :

Note : 1 sur 5.

PLANETE B sort ce mercredi 25 décembre dans les salles.

Catégories : Non classé

0 commentaire

Laisser un commentaire

En savoir plus sur L'Antre du cinéphile

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture