Le coin des mal-aimés : Wild Wild West

Dans cette rubrique, je me penche sur ces films qui sont considérés comme « mauvais » ou « ratés », en somme les mal-aimés du cinéma. Le box-office n’est donc pas l’unique critère. À la fin, je pose une question simple : le mal-aimé est-il vraiment un raté ou peut-on le réhabiliter ?

WILD WILD WEST réalisé par Barry Sonnenfeld (1999)

Ça raconte quoi : 1869. Pour neutraliser son plus puissant ennemi, le démoniaque et richissime Dr Arliss Loveless, le président des États-Unis désigne deux agents spéciaux, James West et Artemus Gordon, choisis pour leurs compétences exceptionnelles. Si James West est un champion de l’humour à froid, charmeur et rusé, Artemus, lui, prône la réflexion et passe son temps à inventer des gadgets sophistiqués. Quelque peu rivaux, les deux agents vont devoir unir leur talent pour capturer l’infame Loveless. Rita Escobar, belle et mystérieuse artiste, se joint à eux.

Le contexte : Nous sommes à la fin des 90s et Hollywood s’est découvert une nouvelle superstar : Will Smith. L’enchaînement historique BAD BOYS – INDEPENDENCE DAY – MEN IN BLACK a fait de lui l’acteur le plus bankable de la décennie. La Warner Bros a donc trouvé sa vedette pour son adaptation de la série culte LES MYSTERES DE L’OUEST qu’elle tente de chapeauter depuis 1992. Fan du show, Smith refusera d’incarner Neo dans MATRIX pour faire WILD WILD WEST. Mauvais choix…

Pourquoi c’est un mal-aimé : Si on ne prend en compte que la France, la Will Smith-mania a fait son effet : 3,101 millions d’entrées au box-office. Mondialement, c’est plus compliqué avec seulement 222 millions rapportés (pour un budget énorme de 170 millions). Un véritable flop donc, que le public va massivement rejeter (2,3 / 5 sur Allociné, 4,8 / 10 sur Sens Critique, 4,9 / 10 sur IMDB) ainsi que Will Smith qui le qualifiera de « pire film dans toute sa filmographie ».

Vraiment raté ou réhabilité ? Si vous aimez LES MYSTERES DE L’OUEST, WILD WILD WEST est indéfendable tant il s’éloigne de l’esprit de la série. Pour le reste, il faut réussir à prendre tout ça au troisième voire quatrième degrés. Barry Sonnenfeld va (trop) loin dans ses délires SF à grands coups de gagdets et de délires rétro-futuristes tout en ne parvenant jamais à rendre épique sa réalisation (les fonds verts ont remplacé les beaux décors de l’Ouest). Le long-métrage est loin d’être assommant, il est même plutôt amusant parfois, mais il se prend les pieds dans le tapis à trop jouer la carte de la surenchère. Sans compter que le numéro de Will Smith tourne à vide ici. Pour moi, WILD WILD WEST est un sympathique ratage. Mais ratage tout de même.

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