La Caravane de Feu, John Wayne et Kirk Douglas se partagent l’affiche

Nous sommes en 1967 et le cinéma est à l’aune d’un changement, d’une nouvelle ère. Le western à l’ancienne, symbolisé par John Wayne, fait partie de l’ancien monde et LA CARAVANE DE FEU, réalisé par Burt Kennedy, semble déjà un peu suranné lors de sa sortie.

Wayne incarne ici Taw Jackson, un homme mettant au point un plan imparable pour se venger de Pierce (Bruce Cabot), celui qui l’a fait arrêter. En effet, il décide de braquer le convoi déplaçant l’or de ce dernier en faisant équipe avec un indien et sa tribu, mais aussi avec un tueur à gage (Kirk Douglas). Hélas, au dernier moment, les indiens décident de faire cavaliers seuls. Burt Kennedy fut d’abord scénariste et s’est fait un nom dans le western plus humoristique, un aspect qui se retrouve assez largement dans LA CARAVANE DE FEU.

Le film baigne dans une décontraction assumée, porté par les interprétations opposées de John Wayne et Kirk Douglas (qui collaborent ici pour la troisième fois après PREMIERE VICTOIRE et L’OMBRE D’UN GEANT) : le premier est tout en contrôle et dignité, le second cabotine et se lance dans un numéro de one-man-show sidérant. Etant attentif à son image et aux valeurs véhiculées, Wayne garde un oeil sur tous les aspects du film et ancre l’ensemble dans un classicisme à papa qui fait sourire. Les plus jeunes sont systématiquement tournés en dérision (et pourtant filmés au premier degrés), comme si la star du western reprenait la place qui est la sienne et gardant fièrement son territoire. Un territoire qu’il sait en danger, notamment depuis l’arrivée d’un certain Sergio Leone…

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