Docteur Patch, une histoire entre rires et larmes avec Robin Williams

Le film DOCTEUR PATCH a toujours divisé en raison de sa vision particulière du personnage qu’il aborde. Certes, le véritable docteur Patch était un homme au grand coeur, mais une partie des spectateurs a pointé du doigt l’abus de sentimentalisme dans le long-métrage… Vraiment ?

Voici donc l’histoire vraie d’un étudiant en médecine qui défia la profession et risqua son avenir en prônant les vertus thérapeutiques du rire. Tout commence en 1969, quand Hunter Patch Adams, admis dans un hôpital psychiatrique après une tentative de suicide, découvre qu’il a le don de réconforter les patients par ses clowneries. En 1971, Patch commence ses études de médecine. Sa gaieté lui attire d’emblée l’inimitié de ses condisciples et l’hostilité du recteur Walcott. Mais Patch persévère. Intimement convaincu du bien-fondé de sa philosophie, il appliquera avec succès ses théories.

Une lumière dans l’obscurité

Le réalisateur Tom Shadyac abordait ici un script particulièrement équilibré entre comédie et drame. Un changement de registre pour celui qui venait d’enchaîner trois délirantes comédies à grand succès : ACE VENTURA, LE PROFESSEUR FOLDINGUE et MENTEUR, MENTEUR. Après Jim Carrey et Eddie Murphy, le cinéaste dirige donc un autre acteur qui a fait de la comédie son terrain de jeu. Sauf que celle de Robin Williams est plus tendre et empathique. Il y a une lueur dans ses yeux permettant de rendre le personnage éminemment attachant. C’est une évidence, un rôle fait sur-mesure. D’ailleurs, Shadyac ne tarira pas éloges sur son interprète. « Patch inquiète certains dans la mesure où il nous incite tous à donner

plus. Robin incarne les mêmes valeurs. Ce sont deux personnalités fortes, généreuses, qui détournent les difficultés de la vie par le biais de la comédie. Ils savent donner et ne font pas que recevoir.
Je crois que ce film respecte l’esprit et la sensibilité de Patch Adams. C’est une comédie avec beaucoup d’humour et une dimension dramatique qui devrait toucher et interpeller le spectateur. Mais je pense avant tout que Docteur Patch nous offre le portrait d’un homme très spécial, interprété par un comédien hors du commun
« .

Le film aborde son histoire avec une forme de naïveté qui émeut ou agace. Le scénario n’est pas toujours très rigoureux et s’oblige à expédier des passages importants (et intéressants) pour compacter le maximum d’éléments en moins de deux heures. Il existe toutefois un lien particulier avec ce film, comme un souvenir qui reviendrait constamment frapper à la porte de nos émotions. On pourrait le ranger dans la catégorie de ces oeuvres qui nous font du bien sans jamais se forcer à être autre chose qu’un instant lumineux rempli d’espoir. C’est terrible, mais DOCTEUR PATCH semble déjà être une oeuvre d’un autre monde alors qu’il n’est sorti qu’en 1999… Dans une époque plus cynique et moins encline à s’émerveiller, revoir le film de Tom Shadyac nous rappelle à quel point il est toujours bon d’exprimer la joie dans un univers triste. Malheureusement, Robin Williams n’est désormais plus là pour nous montrer la voie au cinéma…

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