The Blue Brothers, l’histoire d’un film culte signé John Landis

Deux ans après AMERICAN COLLEGE et un an avant LE LOUP-GAROU DE LONDRES, John Landis mettait en scène une comédie qui allait devenir culte : THE BLUE BROTHERS.

Deux hommes en mission

Les frères « Joliet » Jake et Elwood Blues sont deux délinquants stoïques, imperturbables, flegmatiques et drôles, reconnaissables à leur look caractéristique composé d’un chapeau, d’un costume, de lunettes

noires et de chaussettes blanches. Ils se retrouvent lorsque Jake, incarcéré pour vol à main armée, est libéré de la prison de Joliet dans l’Illinois sous la responsabilité d’Elwood. Ils apprennent alors que l’orphelinat catholique où ils ont été élevés est surendetté et va être rasé. La seule solution est de payer les arriérés de taxes foncières au bureau administratif des impôts de Chicago dans un délai de onze jours. Les deux frères vont alors partir en « mission pour le Seigneur ».

Un film culte

À sa sortie, THE BLUE BROTHERS est un immense succès commercial et demeure aujourd’hui l’un des titres les plus populaires de l’année 1980. C’est une véritable et très personnelle déclaration d’amour à la culture populaire américaine, et un bel hommage à la ville de Chicago, Illinois, dont sont originaires les frères Blues (et aussi Belushi, qui avait débuté sa carrière de comique dans les clubs de la ville). Landis, ancien cascadeur à Cinecittà, y exprime son aisance humoristique ainsi que ses clins d’œil cinéphiliques (Charles Napier et Kathleen Freeman dans des rôles secondaires) mais aussi son style si particulier malgré des moyens imposants (le film couta 27 millions de dollars) qui ont permis de mettre en boîte certaines séquences impressionnantes et notamment une destruction assez importante de voitures de police lors de la poursuite finale.

Le ton irrévérencieux du film est aussi hautement salvateur : les frères Blues incarnent l’esprit d’insoumission du rock et du blues, ce sont des rebelles et des hors-la-loi, mais ils sont également déconnectés du monde moderne ainsi que des règles élémentaires de la vie en communauté et de la société de consommation. Le cinéaste semble démesuré dans ses propos sur l’industrie et le consumérisme et THE BLUE BROTHERS de devenir l’un des longs-métrages les plus marquants des années 80.

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