Le coin des mal-aimés : Alien Vs. Predator

Dans cette nouvelle rubrique, je vais me pencher sur ces films qui sont considérés comme « mauvais » ou « ratés », en somme les mal-aimés du cinéma. Le box-office ne sera pas donc pas un critère car seule compte l’opinion populaire ici. À la fin, je pose une question simple : le mal-aimé est-il vraiment un raté ou peut-on le réhabiliter ?

ALIEN VS PREDATOR réalisé par Paul W.S Anderson (2004)

Ça raconte quoi ? Une mystérieuse onde de chaleur, émanant du coeur de la banquise, se propage à travers l’Antarctique. Pour étudier ce phénomène, Charles Bishop Weyland finance une expédition scientifique pilotée par Alexa Woods. L’équipe découvre une pyramide renfermant des vestiges de civilisations aztèque, égyptienne et cambodgienne. Constituées d’un labyrinthe de « chambres », les issues se referment brutalement sur plusieurs membres de l’expédition. Pour cause ? Des Predators retiennent captive une reine Alien dont ils livrent les descendants aux jeunes Predators lors de rituels.

Le contexte : Réunir ces deux franchises n’est pas une idée provenant du cinéma. En effet, en 1989 le comic ALIEN VS PREDATOR fut publié pour la première fois par l’éditeur DARK HORSE COMICS. À défaut d’un ALIEN 5 que préparait James Cameron, la FOX va se concentrer sur ce projet potentiellement rémunérateur. Si, séparément, les deux monstres ne sont plus aussi porteurs qu’auparavant, leur réunion promet d’être spectaculaire et particulièrement fun. Malheureusement, la réalisation sera confiée à Paul W.S Anderson…

Pourquoi c’est un mal-aimé ? À sa sortie, les critiques fusent de partout et certains aficionados iront jusqu’à dire que ce film a détruit leur mythe adoré. La réalisation tape-à-l’oeil d’Anderson est pointée du doigt et le scénario lambda n’aide pas à faire remonter sa côte. Ce qui est bien pour lui, c’est que sa popularité remontera (un peu) lorsque sa suite catastrophique sortira. C’est déjà ça.

Vraiment raté ou réhabilité ? Si je répondais ni l’un ni l’autre, je ne respecterai pas les règles du jeu. Alors je pencherai plus pour la réhabilitation (très mesurée toutefois). Forcément, la réunion des deux univers joue en la faveur du film et le combat final est spectaculaire. Le long-métrage assume son côté décomplexé et s’autorise quelques effets vraiment sympathiques. On peut le dire, le temps fait aussi son effet au vu des mauvaises séquelles que l’on a connu par la suite (THE PREDATOR pour l’un, ALIEN COVENANT pour l’autre). Pour le reste, AVP s’avère tout de même assez mou par moments et la réalisation d’Anderson, elle, empire au fil des années, ce qui rend le tout terriblement daté. Mais, dans le fond, pour un divertissement léger du samedi soir, ça reste très correct.

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