Johnny Depp, le top 10 de ses prestations

Grand acteur avant de devenir une énorme star, Johnny Depp possède une belle carrière et surtout une capacité d’interprétation hors du commun. Une qualité qui lui a permis d’embrasser plusieurs rôles tous très différents. Voici ses dix meilleures prestations selon le rédacteur de L’Antre du Cinéphile.

10. CRY-BABY de John Waters (1990)

Ce film, Johnny Depp en parle avec beaucoup d’affection. En 1990, il sort tout juste du succès phénoménal de la série 21 JUMP STREET et a déjà tourné dans un film d’horreur connu (coucou FREDDY) ainsi que pour Oliver Stone (dans PLATOON). Sa gueule d’ange lui permet de décrocher ce rôle un peu zinzin dans un long-métrage qui l’est tout autant. Avec son physique de jeune premier et son implacable physicalité, Depp est tout en énergie pure. Et ça fonctionne parfaitement bien.

9. DEAD MAN de Jim Jarmusch (1995)

DEAD MAN n’est probablement pas le premier film auquel on pense quand on évoque Johnny Depp. Pourtant, il est fabuleux dedans, insérant parfaitement sa composition dans le cadre rugueux d’un Jim Jarmusch inspiré. La lente beauté du film n’a d’égale que la parfaite maîtrise de l’acteur que la caméra capte avec un sens de la démonstration détonnant. Si vous souhaitez le (re)découvrir, ça tombe bien, il est désormais sur Amazon Prime Video.

8. DONNIE BRASCO de Mike Newell (1997)

Sur le coup classique de l’infiltration, Mike Newell pose ici un autre regard sur un milieu si souvent dépeint depuis LE PARRAIN. Face au monstre Al Pacino, Depp joue l’infiltré avec une belle retenue, ce qui ne l’empêche pas d’imprimer son jeu à l’écran face à des comédiens plus cabotins (comme Michael Madsen). Peut-être pas l’incarnation (ou la transformation) la plus mémorable de la star, mais de très haute tenue tout de même.

7. ED WOOD de Tim Burton (1994)

Dans ce biopic fou réalisé par Tim Burton, Johnny Depp se glisse dans la peau de ce réalisateur « raté » avec une excentricité sans limites. La mise en scène embrasse la folie d’un comédien qui trouve en Ed Wood un homme qui lui est proche. Sa palette de jeu variée lui permet donc de naviguer entre plusieurs univers, du naturalisme le plus rude aux folies les plus douces. ED WOOD marquera un cap dans la carrière de Depp.

6. LAS VEGAS PARANO de Terry Gilliam (1998)

Largement repris depuis près de dix ans, LAS VEGAS PARANO est devenu le petit objet culte des jeunes nés dans les 90s. Son ambiance psychédélique, ses répliques cultes et son absurde fraîcheur ont fait plié une génération qui se reconnaît dans les (més)aventures de Raoul Duke et Dr.Gonzo. Bien sûr, les interprétations magnifiquement perchés de Johnny Depp et Benicio Del Toro ont entériné son aura. Sans parler de leur look inoubliable !

5. STRICTLY CRIMINAL de Scott Cooper (2015)

L’une des dernières interprétations marquantes de Johnny Depp à l’écran. Grimé comme jamais dans la peau du caïd James Bulger, l’acteur impressionne par sa froideur implacable, lui qui s’est souvent servi d’une forme d’excès pour nourrir ses personnages. Magnifiquement dirigé par Scott Cooper (qui a notamment offert à Christian Bale deux de ses plus prestations avec LES BRASIERS DE LA COLERE et HOSTILE), le comédien se colle au plus près de la figure criminelle qu’il incarne pour saisir le spectateur à chacune de ses scènes. Malheureusement, STRICTLY CRIMINAL reste un film injustement oublié.

4. ARIZONA DREAM d’Emir Kusturica (1992)

Ce n’est peut-être pas le film le plus plaisant à regarder dans la carrière de Johnny Depp. Long-métrage étrange qui navigue dans d’obscurs songes, ARIZONA DREAM est aussi hors normes que son interprète principal. Il a seulement trente ans à l’époque, mais sa nuance de jeu est absolument bluffante. Il devient là, devant nos yeux, cet acteur capable de plonger dans n’importe quel univers, aussi farfelu soit-il. Son aisance est indéniable tandis que son charisme crève l’écran. Dans le fond, on savait déjà en 1992 que Johnny Depp pouvait tout jouer.

3. SLEEPY HOLLOW de Tim Burton (1999)

Le conte macabre de Burton a changé de direction avec l’arrivée de Depp. Le studio (la PARAMOUNT) voulait Mel Gibson, voyant en Ichabod Crane un être puissant et un peu dur à cuire. L’obstination de Burton pour imposer son acteur fétiche va faire plier la firme qui sera stupéfaite du changement de ton de SLEEPY HOLLOW. Parce que l’acteur joue ici avec une forme de sensibilité qui ne colle pas au personnage d’origine. D’une incroyable prestance, il domine son sujet avec une insolente facilité, inscrivant ce projet parmi les meilleurs de son réalisateur.

2. PIRATES DES CARAÏBES de Gore Verbinski (2003)

Aujourd’hui, qui peut se targuer d’avoir créé une véritable icône populaire ? Jack Sparrow en est devenu une dès sa première apparition : le regard porté au loin, la musique entêtante de Hans Zimmer, le pirate fauché, mais diablement malin. Un personnage culte est né. On sait d’avance qu’il restera dans les

annales de la pop culture et ça, on le doit à Johnny Depp. C’est lui qui impose sa démarche, son phrasé si particulier et son charisme inquiétant. Il le hisse à un niveau stratosphérique qui jouera aussi contre l’acteur : arrivé à un tel plafond de jeu, il ne parvient pas toujours à se défaire des mimiques qui font la gloire du capitaine Jack. Ce dernier restera autant une bénédiction qu’une malédiction.

1.EDWARD AUX MAINS D’ARGENT de Tim Burton (1990)

Un pur chef-d’oeuvre de sensibilité à l’univers unique. Les années ont beau passer, son aura reste. Un rôle iconique pour Johnny Depp qui ne l’a toutefois jamais écrasé pour sa future carrière. C’est aussi là que la fabuleuse collaboration entre deux immenses artistes s’est nouée. Difficile de ne pas placer EDWARD AUX MAINS D’ARGENT au sommet de la pyramide.

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