Le temps d’un week-end, quand Al Pacino obtint l’Oscar du meilleur acteur

Certains diront qu’on ne remporte pas forcément un oscar pour son meilleur film. Prenez Martin Scorsese, par exemple. Il aura fallu attendre 2007 et son remake LES INFILTRES pour qu’il obtienne la fameuse statuette. Il aurait, évidemment, dû le recevoir auparavant, mais c’est comme ça, c’est la règle des récompenses.

Après des nominations pour SERPICO, LE PARRAIN 2, UN APRES-MIDI DE CHIEN et JUSTICE POUR TOUS, Al Pacino va donc obtenir l’oscar du meilleur acteur pour LE TEMPS D’UN WEEK-END lors de la cérémonie qui a eu lieu en 1993. Son interprétation d’un militaire vétéran aveugle va susciter l’empathie du jury et lui faire remporter la prestigieuse récompense. Plus académique, mais conservant son éternel talent, Pacino reste très impressionnant dans un film qui ne retient pas son émotion (ce monologue final, splendide) et joue grandement la carte du lacrymal.

On y suit Charles (Chris O’Donnell), un étudiant aspirant à entrer à Harvard, qui accepte un petit boulot, celui de s’occuper d’une personne handicapée. Il est surtout chargé de s’occuper du retraité colonel Slade, devenu aveugle, mais qui est surtout un homme irascible et insociable. La rencontre de ces deux hommes que tout oppose repose sur le classique schéma dichotomique.

Le réalisateur Martin Brest pose une mise en scène assez sage, faisant confiance à ses acteurs pour incarner le scénario écrit. Mine de rien, il a réalisé quatre films de qualité, initiant notamment le phénomène LE FLIC DE BEVERLY HILLS avec Eddie Murphy, enchaînant par la suite avec MIDNIGHT RUN porté par Robert de Niro. Malheureusement, RENCONTRE AVEC JOE BLACK n’obtiendra pas le succès escompté. Il terminera sa carrière cinématographique avec AMOURS TROUBLES, une romance assez banale avec Ben Affleck et Jennifer Lopez.

Al Pacino, de son côté, poursuivra sa formidable carrière avec les immenses L’IMPASSE et HEAT. Il aurait pu obtenir deux récompenses supplémentaires, au passage…

Laisser un commentaire