La fièvre du samedi soir, le phénomène Disco de John Travolta

L’impact de LA FIEVRE DU SAMEDI SOIR sur la société de l’époque est difficilement mesurable aujourd’hui. D’une part, il a propulsé le disco tout en haut des charts tout en imposant une nouvelle star internationale en la personne de John Travolta.

Le film d’une génération

La bande-son de ce film reste l’une des plus vendues de tous les temps. En partie composée par les Bee Gees, elle fut sublimée par les tubes planétaires Saturday Night Fever et Staying alive. Outre ces hits, la génération actuelle pourrait trouver ce film assez ringard aujourd’hui, peut-être parce qu’il appartient à un temps révolu, une forme de capsule de l’instantané qui a marqué la vie d’un homme, celle de John Travolta.

Tony Manero (Travolta) n’est pas heureux. Ses parents, d’origine italienne, ne jurent que par son frère aîné, Frank (Val Bisoglio), que sa vocation, la prêtrise, met au plus haut de l’affection familiale. Lui se contente de faire le garçon de courses pour la boutique familiale et d’encaisser les reproches des siens. Mais le samedi soir, c’est un autre homme qui revêt un costume de paillettes et éblouit la piste du «2001», sa discothèque préférée, de la vigueur de ses pas de danse. Une nouvelle venue, Stéphanie (Karen Lynn Gorney), le convainc de tenter sa chance et de s’inscrire au concours organisé par le «2001». Comédie musicale d’un genre nouveau lors de sa sortie en 1977, LA FIEVRE DU SAMEDI SOIR s’inscrit pourtant dans une tradition américaine du mélodrame social ancré dans un contexte réaliste. C’est d’ailleurs pour ça que le film a tellement parlé aux spectateurs de l’époque.

American dream

L’explosion de la mode du disco à la fin des années 70 (dont le film en est le plus grand emblème) devient une expression moderne et dynamique de l’individualisme et d’une certaine idée du rêve américain. C’est

l’époque des possibles, symbolisée par Sylvester Stallone, un homme venu d’en bas qui a touché la gloire avec ROCKY. D’ailleurs, c’est Sly qui réalisera la suite du film six ans plus tard avec le beaucoup moins marquant STAYING ALIVE. Quoiqu’il en soit, Stallone et Travolta sont deux icônes d’une génération qui découvre la body culture et le dépassement de soi pour atteindre ses rêves. Une ouverture parfaite vers l’aspect décomplexé des 80s !

Sorti en décembre 1977 aux USA (et avril 1978 en France), LA FIEVRE DU SAMEDI SOIR a rapporté 282 millions de dollars de recettes mondiales, soit l’équivalent, aujourd’hui de 1,197 milliard ! En France, les péripéties du virevoltant Manero a cumulé près de 4,4 millions d’entrées. Le phénomène Travolta est lancé et va se poursuivre l’année suivante avec GREASE.

Laisser un commentaire