Les 10 meilleures fins de l’Histoire du cinéma

L’épilogue d’un film est souvent l’un des moments décisifs. Un constat un peu paradoxal puisqu’il marque la fin de l’histoire, donc la clôture de tous les enjeux. Et pourtant, elle ouvre surtout un autre voyage, celui de notre esprit qui ressasse les innombrables images visionnées durant ces longues minutes. Certaines fins ont marqué l’Histoire, que ce soit pour leur twists légendaires (qui redéfinissent totalement l’oeuvre) ou la puissante émotion qui s’en dégage. Voici donc un top 10 (forcément subjectif) des meilleures fins que le 7ème art nous a proposés jusqu’à présent.

Je vous préviens tout de même, il y a des spoilers.

10. INCEPTION réalisé par Christopher Nolan (2010)

Cette toupie qui tourne encore et encore. Une image fabuleuse, sublime qui hante encore les spectateurs par sa symbolique. Les minutes qui précédent ce plan rempli de mystère nous offrent également une lecture différente selon le point de vue de chacun. C’est la force pure du cinéma de Christopher Nolan qui trouve dans INCEPTION une forme de paroxysme qu’on n’oublie pas de sitôt. Cobb (Leonardo DiCaprio) est-il revenu dans le monde réel ? Ou est-ce que cette histoire n’est que le fruit de son esprit abîmé ? On ne le saura jamais (et c’est tant mieux).

9. LES AUTRES réalisé par Alejandro Amenabar (2001)

D’une beauté plastique sidérante, le film culte d’Amenabar a longtemps hanté nos esprits grâce à son scénario particulièrement bien écrit et son ambiance sombre. Mystérieux jusqu’à sa fin, surprenante et tonitruante qui redéfinit entièrement les contours du film qu’on vient de visionner. L’un des films majeurs du genre.

8. SHUTTER ISLAND réalisé par Martin Scorsese (2010)

En adaptant le roman écrit par Dennis Lehane, Scorsese orchestre un magnifique jeu de dupes qui plonge dans la psyché troublé d’un homme ordinaire. Ou pas. La révélation finale concernant le personnage d’Edward Daniels (Leonardo DiCaprio) est marquante, questionnant une nouvelle fois nos esprits : est-ce que les événements se sont réellement déroulés ? Est-ce que Daniels est vraiment fou ou est-ce un piège tendu ? Toute la force de SHUTTER ISLAND réside dans ses interprétations.

7. SIXIEME SENS réalisé par M.Night Shyamalan (1999)

Une fin surprenante et marquante dépend également de l’époque à laquelle celle-ci fut écrite et réalisée. L’exemple de PSYCHOSE et LES DIABOLIQUES (voir plus loin dans le classement) entrent (aussi) dans ce critère. Certes, les spectateurs d’aujourd’hui peuvent trouver ça « facile » car ils sont habitués à des twists (souvent moins bien amenés) et à des directions de récit différentes. Le retournement de situation finale de SIXIEME SENS peut aujourd’hui paraître simpliste et évident, il n’en demeure pas moins impressionnant et a marqué l’Histoire par son ampleur (beaucoup de spectateurs sont d’ailleurs partis le revoir pour redécouvrir le film).

6. LES DIABOLIQUES réalisé par Henri-Georges Clouzot (1955)

Magnifié par les interprétations fabuleuses de Véra Clouzot et Simone Signoret, LES DIABOLIQUES est l’un des classiques du cinéma français. L’histoire suit Christina et Nicole, la femme et l’amante d’un professeur nommé Paul, qui décident de monter un plan pour le tuer. Mais le corps de Paul disparaît. Conçu comme un redoutable plan machiavélique (on apprend à la fin que Paul n’a jamais été mort, tout cela faisait partie d’un plan par lequel lui et sa maîtresse comptaient se débarrasser de la femme), ce revirement a marqué l’Histoire du cinéma lors de sa sortie en 1955, tout en inspirant de nombreuses autres oeuvres.

5. USUAL SUSPECTS réalisé par Bryan Singer (1995)

De simple série B, le film de Bryan Singer s’est transformé en une petite bombe indé incontournable grâce à sa fin légendaire dans laquelle on apprend que le tueur se trouvait finalement en face des policiers tout au long de l’histoire ! Ce choc change littéralement toute la vision qu’on a de USUAL SUSPECTS et inscrira le film au panthéon des fins les plus surprenantes de l’Histoire.

4. SEVEN réalisé par David Fincher (1995)

Les 90s ont particulièrement adoré l’idée du twist. Si celle-ci semble utilisée n’importe comment aujourd’hui (juste pour « surprendre »), elle avait, à l’époque, une véritable valeur dans l’histoire racontée. SEVEN est l’une des oeuvres les plus emblématiques du cinéma américain grâce à la maestria de la mise en scène, la parfaite élaboration de son histoire ainsi que l’impressionnante interprétation de ses comédiens. Mais la fin, poignante et choquante, l’inscrit à tout jamais dans l’inconscient collectif et rend le film encore meilleur. Une perfection.

3. LA PLANETE DES SINGES réalisé par Franklin J. Schaffner (1968)

Comment faire un top des meilleures fins sans inclure celle, inoubliable, du premier volet de LA PLANETE DES SINGES ? Ce plan grandiose où Charlton Heston comprend que cette planète où il a atterri est la Terre reste ancré à tout jamais dans l’inconscient collectif (avec cette vision de la Statue de la Liberté sur la plage). Imaginons le choc des spectateurs l’ayant découvert en salles, alors peu habitués à ce genre de retournement de situation…

2. PSYCHOSE réalisé par Alfred Hitchcock (1960)

Le film à twists par excellence. Déjà, première claque : la protagoniste meurt à la moitié du film, du jamais vu à l’époque. Tout comme la construction entière du scénario, largement en avance sur son temps. Hitchock signe un véritable chef-d’oeuvre, un tournant dans l’Histoire du 7ème art. Parce que la deuxième surprise nous parvient à la fin et met en scène l’un des plus grands antagonistes du cinéma : Norman Bates.

1. LE PARRAIN de Francis Ford Coppola (1972)

Non, pas de twist ici ou de choc absolu. Juste une redéfinition parfaite et grandiose de tous les enjeux qui s’étale sur plusieurs minutes, portée par la musique fabuleuse de Nino Rota. Et puis, bien sûr, il y a ce plan magistral et terriblement poignant : une confrontation entre Michael (Al Pacino) et sa femme, Kay (Diane Keaton), qui demande à son mari s’il a vraiment quelque chose à voir avec la mort de Carlo (Gianni Russo). Alors que le déni confiant de Michael la rassure initialement, on nous montre alors Michael à l’intérieur d’un bureau entouré par plusieurs hommes, ce qui jette un doute sur sa réponse. La porte qui se ferme sur Kay souligne encore plus comment elle est exclue de la vie de Michael en tant que nouveau Don. C’est ce qu’on peut appeler une fin parfaite, magnifique, édifiante. Et sans ces derniers instants, LE PARRAIN n’aurait peut-être pas été le même…

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