Alors que la suite d’AVATAR devrait rappeler à beaucoup de monde à quel point la 3D est un outil formidable quand il est bien utilisé, il faudrait aussi rappeler qu’il y a eu du bon en plus d’une décennie. Depuis AVATAR premier du nom, on ne compte plus le nombre de films qui ont utilisé la 3D principalement dans un but commercial. Quelqu’uns ont néanmoins tiré leur épingle du jeu.
10. PIRANHAS 3D réalisé par Alexandre Aja (2010)
Qui se souvient de cette série du frenchy Alexandre Aja ? Une véritable boucherie qui ne révolutionne rien, mais qui a impressionné son monde en 3D grâce à de judicieux effets s’insérant avec bonheur dans le ton satirique du film. Le climax, délirant et démesuré, fut le clou du spectacle.
9. DRAGONS réalisé par Dean DeBlois et Chris Sanders (2010)
La meilleure trilogie animée existante est une pure merveille scénaristique et thématique. Mais elle est également dotée d’une puissante imagerie qui a pris toute son ampleur dans sa version 3D lors des merveilleuses scènes de vol dans lesquelles la technologie offre toute sa grandeur.
8. HUGO CABRET réalisé par Martin Scorsese (2011)
Un film en 3D et destiné au jeune public. HUGO CABRET est un drôle de long-métrage qui contraste avec la filmographie globale de Scorsese. Dans une déclaration d’amour à son art, le réalisateur nous offre une 3D soignée avec une profondeur de champ superbement travaillée et un travail particulièrement appréciable sur les contrastes.
7. THE WALK réalisé par Robert Zemeckis (2015)
Un film oublié qui est passé totalement inaperçu lors de sa sortie en salles. Si le revoir en dehors de son expérience salle et sans 3D nuit beaucoup au film de Zemeckis, la première vision reste sensationnelle, notamment lors de la vertigineuse traversée, un morceau de bravoure qui donne le tournis.
6. LE MONDE FANTASTIQUE D’OZ réalisé par Sam Raimi (2013)
Gros succès lors de sa sortie en salles, le film de Sam Raimi recèle de séquences impressionnantes en 3D. Loin de n’être qu’un gadget, la technologie s’affirme ici comme vectrice de sensations ludiques et amusantes, notamment lors d’une ouverture d’écran sensationnelle quand la couleur envahit l’écran.
5. LES AVENTURES DE TINTIN réalisé par Steven Spielberg (2011)
Steven Spielberg rencontrant Hergé, cela relève presque de l’évidence. La transposition cinématographique réalisée en 2011 est visuellement renversante, le relief permettant une immersion totale dans l’univers en CGI du blockbuster. Certains effets sont particulièrement mémorables, en témoigne ce plan-séquence dingo d’évasion où de nombreux projectiles jaillissent devant nous.
4. L’ODYSSEE DE PI d’Ang Lee (2012)
Largement vendu à l’époque de sa sortie pour la beauté supposée de sa 3D, le film d’Ang Lee fut peut-être un poil surestimé quant à sa valeur cinématographique. Quoi qu’il en soit, le spectacle reste présent et le relief s’avère assez bluffant lors des séquences sur le radeau. Le réalisateur frappera également très fort avec UN JOUR DANS LA VIE DE BILLY LYNN.
3. LE HOBBIT de Peter Jackson (2012)
Dans sa version HFR 3D, LE HOBBIT a voulu être la deuxième évolution de la technologie, augmentant le nombre d’images par seconde pour un effet plus immersif et des plans en mouvement moins saccadés. Si le HFR n’a pas conquis tout le monde, il faut reconnaître qu’il y a ici un procédé à exploiter. Je trouve d’ailleurs qu’il s’est amélioré au fil des épisodes pour aboutir à un troisième volet remarquable dans son approche du relief (avec ces nombreuses armées qui envahissent les quatre coins de l’écran, la destruction introductive de Smaug,…). Toutefois, cette technologie nécessite une amélioration en ce qui concerne l’aspect trop réaliste de la fréquence d’images. Cela donne parfois l’impression d’être sur le plateau de tournage (une sensation que l’on retrouve sur GEMINI MAN…). À voir si Cameron a réglé le problème sur AVATAR 2…
2. GRAVITY d’Alfonso Cuaron (2013)
La lenteur correspond parfaitement à la 3D. On peut y admirer la profondeur de champ, cette large fenêtre ouverte sur un autre monde encore plus vaste. Et quoi de mieux que l’espace pour plonger dans cette immensité ? Tourné en un seul (faux) plan-séquence, GRAVITY est une claque visuelle qui devait obligatoirement se vivre dans une salle de cinéma. Alfonso Cuaron utilise le relief avec une maîtrise rare, parvenant à transformer certains gadgets en un véritable événement dramatique (comme les effets jaillissants).
1. AVATAR de James Cameron (2009)
Revoir AVATAR en 3D lors de sa ressortie en septembre dernier a rappelé une évidence : le film de James Cameron n’a effectivement aucun rival sur ce terrain là. Si GRAVITY est un sérieux adversaire, AVATAR a encore plusieurs longueurs d’avance. Tout simplement parce que le cinéaste nous offre une vision unique, d’un monde imaginaire somptueux où le merveilleux côtoie la tragédie. La 3D est partout, à chaque instant, doublant l’immersion de chaque scène pour un voyage inoubliable.
