Terminator 2, un chef-d’oeuvre révolutionnaire signé James Cameron

Le 3 juillet 1991 sortait TERMINATOR 2, LE JUGEMENT DERNIER dans les salles américaines. Le public ne sait pas encore ce qui l’attend. Sept ans auparavant, James Cameron avait déjà mis une claque au cinéma d’action avec son robot venu du futur incarné par un Arnold Schwarzenegger tout en muscles. 

Inversion des rôles

Cette fois, il n’est plus l’antagoniste, mais le protecteur de John Connor, celui-là même qu’il devait tuer avant sa naissance dans le premier film. La surprise est totale et stupéfiante. Le montage est grandiose, inattendu, puisque Cameron laisse le suspense avec une rare maestria. L’un des nombreux prodiges de cette suite qui n’arrête pas de passionner les cinéphiles depuis trente ans. Il ne faut pas avoir peur des mots, en terme de blockbusters, c’est probablement le meilleur sorti depuis ces trois décennies. Rien n’arrête James Cameron ici, le budget est ample (100 millions à l’époque, ce qui équivaut à 200 millions aujourd’hui), Schwarzy est une énorme star, le public connaît l’univers et la révolution technique finit de convaincre les derniers sceptiques de ce fabuleux univers qui influence encore et toujours le cinéma de SF / action. Sans oublier une Linda Hamilton admirable qui s’imposera comme une icône de la pop culture avec son personnage complètement transformé par rapport au premier volet. Enfin, le script est fourni et minutieusement travaillé. 

Un inoubliable antagoniste

A vrai dire, tout dans ce film est exceptionnel. Robert Patrick, monolithique et inquiétant, incarne physiquement un terrifiant et imbattable T-1000, le jeune Edward Furlong (qui aurait dû avoir une carrière à la hauteur de son talent) impressionne en John Connor et son alchimie avec Schwarzy est

aussi drôle qu’émouvante. James Cameron a poussé tous les curseurs dans le rouge, mais jamais au détriment de son magnifique récit qui développe des dizaines de thématiques tout en offrant une épaisseur grandiose à ses personnages. D’ailleurs, c’est bien le qualificatif qu’il avait en tête lors de la préparation de ce film, « grandiose« . Jamais la saga ne pourra se relever d’un tel niveau et Cameron lui-même ne s’y est jamais frotté. Certes, TERMINATOR 3 possède des qualités (dont un final tragique superbement amené), TERMINATOR RENAISSANCE a tenté d’apporter du sang neuf, mais les deux derniers en date, GENYSIS et DARK FATE ont montré de grandes faiblesses qui prouvent que les deux modèles initiaux de Cameron sont indépassables. 

TERMINATOR 2 est un carton absolu, amassant 519 millions de dollars au box-office mondial (ce qui équivaut, aujourd’hui, à 1,1 milliard !). Ce qui est encore plus fou, c’est que le film a pratiquement réalisé plus du double de ses recettes avec la sortie vidéo. C’est désormais un monument qui n’a pas pris une ride (un exploit !) et qu’on peut facilement se revoir encore et encore.

Hasta la vista, Baby.

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