Waterworld, Kevin Costner dans un monde post-apocalyptique

Ce qui frappe d’emblée dans WATERWORLD, c’est forcément sa nature de grand spectacle à l’ancienne. Sorti en 1995, le film de Kevin Reynolds arrive avant le tout numérique et construit donc son monde en « dur », plongeant dans un monde à la MAD MAX sur l’eau.

Un univers débridé

Dans un avenir lointain, la Terre est totalement recouverte d’eau à la suite du réchauffement climatique ayant causé la fonte des glaces. L’humanité vit désormais sur des atolls artificiels. Cependant, une légende circule : celle de Dryland, qui serait l’unique terre encore émergée. Un mutant mi humain et mi poisson, accompagné par une jeune femme et une petite fille, vont partir retrouver Dryland. Ils affrontent et se confrontent à des pirates sanguinaires, nommés les Smokers et dirigés par le Diacre.

Une production chaotique

Au départ, le scénario écrit par Peter Rader se destinait à un public familial, une sorte de grande récréation à gros budget. Malgré tout, l’histoire sera rapidement remaniée pour exploiter au maximum ses possibilités. L’idée est alors d’en faire un film post-apocalyptique maritime qui reprendrait l’esprit d’un MAD MAX aquatique. Alors que Robert Zemeckis est approché, c’est la star de l’époque, Kevin

Costner qui va prendre les choses en mains. Sûr de pouvoir en tirer une superproduction digne de ce nom, il veut imposer Kevin Reynolds à la réalisation avec qui il avait déjà travaillé sur ROBIN DES BOIS notamment. WATERWORLD est rapidement devenu un projet difficilement gérable, abîmé par d’incessantes rumeurs (même les plus farfelues) et troublé par la guerre des deux Kevin : le cinéaste voit un autre film que sa star qui désire que le film soit dévoué tout à lui, à la valeur héroïque de son personnage. Entre ces tensions, les difficultés à tourner sur l’eau, les conflits dans l’équipe technique, l’ambition démesurée apportée (que ce soit dans les costumes, les décors, les armes utilisées) ou encore les incessants changements climatiques, il est difficile de faire pire dans la catégorie « production difficile ».

WATERWORLD explose son budget (175 millions à l’époque, un record), le film n’a rapporté que 264 millions de dollars. De ce point de vue, on peut dire que le blockbuster est un échec, mais il va largement se rattraper côté merchandising et (surtout) sur le marché vidéo où il va exploser le nombre de locations VHS. Aujourd’hui, on parle d’une série se déroulant dans le même univers, mais rien n’est encore véritablement lancé.

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