D’abord rapidement prévue suite au succès du premier film en 1986, TOP GUN 2 ne s’est pas fait à cause de Tom Cruise. L’acteur voulait se diversifier et viser les sommets en ayant la volonté de ne pas tomber dans l’image du beau gosse lisse qu’Hollywood veut vendre au public. Il a connu l’immense carrière que l’on connaît puis s’est décidé à relancer la machine TOP GUN au début des années 2010. Mais il aura fallu attendre une décennie supplémentaire pour voir le résultat.
Il est très difficile de mettre des mots sur l’expérience époustouflante que constitue la vision du film de Joseph Kosinski. TOP GUN MAVERICK s’ouvre sous forme d’hommage presque plan par plan au film d’origine et convoque déjà les fans de la première heure qui seront ravis d’être en terrain connu. Avant d’ être étonné de la direction prise par le scénario qui procédera très peu à ce fan service omniprésent devenu la nouvelle poule aux oeufs d’or d’Hollywood.
La promesse d’une promotion agressive et allongée (le film aurait dû sortir il y a deux ans) est indéniablement tenue. Les palpitations commencent, le choc est palpable. Plus profond, plus humain et plus beau que le premier film, on est ici dans la pleine définition d’une meilleure suite (et c’est pourtant rare, surtout quand elles sont tardives…). L’idée de la confrontation entre Maverick et Rooster (excellent
Miles Teller), le fils de Goose, est simple, mais parfaitement maîtrisée. Le passé, le présent, le futur, voilà de quoi parle le film qui fait de son personnage principal une véritable légende autant qu’un homme voué à disparaître au profit de la technologie. Dans un pur état d’esprit métaphysique, on pourrait se dire que le récit parle de Cruise lui-même, mais également de la réalisation d’un film qui coche toutes les cases du spectacle parfait.
Parce que dans le fond, cette suite prend le choix de construire ses séquences d’action dans le « dur » plutôt que de se rendre la tâche plus simple avec un recours au numérique. Ceux qui diront encore qu’on ne ressent aucune différence feront preuve de mauvaise foi. Dans une salle de cinéma, les lumières éteintes et l’écran illuminé, avec un son tonitruant en prime, difficile de faire la fine bouche devant la débauche d’effets spectaculaires qui sont mis en scène. On connaissait le talent de Joseph Kosinski derrière la caméra, mais ce n’était rien à côté de ce qu’il nous offre ici : cette sensation de ressentir l’action, on ne l’avait plus connue depuis de nombreuses années. TOP GUN MAVERICK est bien conscient de ses limites (comme son script, pas toujours très fin), mais connaît aussi ses forces et les exploite au maximum. Inratable.
AVIS GLOBAL : Un spectacle tonitruant et bluffant qui a le mérite de nous offrir une suite supérieure à l’original. Une véritable expérience cinématographique qui vous reste longtemps en tête bien après la fin du film.
NOTE :
TOP GUN, MAVERICK 2h11
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