Jeux de guerre, Harrison Ford reprend le flambeau

Deux ans après le succès du film réalisé par John McTiernan, À LA POURSUITE D’OCTOBRE ROUGE, l’univers de Jack Ryan imaginé par le romancier Tom Clancy signe son retour avec JEUX DE GUERRE. Pour un résultat assez différent…

Changement d’acteur

Un ancien analyste de la CIA, Jack Ryan (Harrison Ford), est désormais professeur à l’École Navale. À Londres où il fait une conférence, il assiste à une tentative d’assassinat de Lord Holmes (James Fox), cousin de la reine du Royaume-Uni et ministre, par des terroristes irlandais se réclamant d’une branche dissidente de l’IRA. Jack Ryan intervient, s’empare d’une arme et est blessé juste avant de tuer l’un d’entre eux, permettant l’arrestation du frère de ce dernier Sean Miller (Sean Bean). Il sauve ainsi Holmes, ce qui lui vaut une médaille, son nom et sa photo sont dans toute la presse et il est amené à témoigner au procès de Sean Miller. C’est là que le chef du commando, Kevin O’Donnell (Patrick Bergin) intervient et fait évader Miller…

C’est bien l’une des stars de l’époque qui reprend le rôle de l’incontournable Jack Ryan. Harrison Ford succède ainsi à Alec Baldwin et insuffle au personnage un nouvel élan. Si Baldwin ne déméritait pas, il eut le désavantage d’être face à Sean Connery qui a livré une prestation mémorable dans À LA POURSUITE D’OCTOBRE ROUGE. Toutefois, son interprétation fut largement salué (à juste titre). Ce n’est en rien ses capacités d’acteur qui ont joué en sa défaveur pour JEUX DE GUERRE. Surpris par le succès du premier film, la PARAMOUNT s’est dit que la franchise pouvait encore viser plus haut en attirant un grand nom dans pour le rôle principal. Résultat, Harrison Ford va pousser Baldwin vers la sortie tout en s’appropriant un personnage qui plonge davantage dans l’action et qui s’avère assez éloigné de la vision de Tom Clancy…

Une popularité confirmée

Derrière la caméra, Phillip Noyce s’en sort avec les honneurs même s’il ne possède pas la maestria d’un McTiernan. La tension est par exemple beaucoup moins présente que dans À LA POURSUITE D’OCTOBRE ROUGE. Et le scénario demeure un peu moins passionnant… Quant à Ford, son charisme naturel joue en sa faveur, même si on peut comprendre les critiques de Clancy envers son interprétation. Pour les amateurs des romans, il est effectivement difficile de retrouver le vrai Jack Ryan qui se transforme peu à peu en simili-James Bond (ce sera d’ailleurs pire dans le suivant, DANGER IMMEDIAT). Pour la PARAMOUNT, en revanche, la formule est gagnante : produit pour 45 millions de dollars, JEUX DE GUERRE rapporte 178 millions de dollars de recettes mondiales, une somme légèrement inférieure à son prédécesseur (199 millions). La popularité de Jack Ryan se confirme et va se poursuivre deux ans plus tard avec la même équipe.

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