Godzilla, quand Roland Emmerich s’attaque au mythe

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Roland Emmerich, le maître de la destruction terrestre, s’attaquait en 1998 au célèbre Godzilla, ce monstre devenu emblématique du cinéma. Pour le meilleur et pour le pire.

Porté par la subtilité qui le caractérise, le cinéaste autrichien veut tout détruire, coûte que coûte. Avec 125 millions de dollars de budget, il est plutôt à l’aise pour mettre en scène sa propre version du mythe. Il faut dire qu’il a Hollywood à ses pieds après le méga carton de INDEPENDENCE DAY. Il apprécie peu le design du monstre qu’il fait remanier par le français Patrick Tatopoulos. Nous sommes dans une décennie où les dinosaures ont cartonné grâce à un certain JURASSIC PARK réalisé par Steven Spielberg. Ainsi, la créature ressemble à un T-Rex un peu bizarroïde, croisement entre monstre préhistorique et déformation nucléaire.

Clairement, Emmerich balance tout dans ces deux heures où le grand n’importe quoi l’emporte. Le but, c’est l’action. Et sur ce point, le cinéaste ne tergiverse pas. Sa version de GODZILLA est devenue culte pour la génération « VHS – videoclub », tellement ce blockbuster s’assume en tant que tel. C’est caricatural, et c’est franchement de mauvais goût à certains moments. Mais oui, c’est fun. Sans compter que ça finit en simili-ALIEN complètement déjanté. Les adorateurs de Godzilla ont été blessés du peu de respect qu’Emmerich a eu envers le mythe, mais ils n’ont pas non

plus été si enthousiastes des récentes versions pourtant un peu plus fidèles. Il faut bien avouer qu’hormis GODZILLA, où Gareth Edwards a exposé un véritable point de vue (apprécié ou pas), GODZILLA 2 et GODZILLA VS KONG sont très décevants. Ces deux films se sont transformés en supercheries numériques franchement lassantes.

Au petit jeu du comparatif (des productions américaines, on s’entend), la version d’Emmerich s’avère bien plus fun que ses contemporaines. Tout est bien à sa place, jusqu’à la musique très 90s de Puff Dady et Jimmy Page, COME WITH ME, qui reprend un sample de KASHMIR de Led Zeppelin. Au box-office, le film s’en sortira plutôt bien avec 379 millions de dollars de recettes. Il s’en sortira encore mieux lors de sa sortie vidéo qui sera un véritable carton.

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