critique de LE SAMARITAIN

D’abord prévu pour une sortie en salles, le film réalisé par Julius Avery a connu le même destin que de nombreux autres longs-métrages depuis deux ans. Surchargée par les sorties en blocage depuis des mois, les boites de distribution sont régulièrement obligées de vendre leurs films pour s’assurer un minimum de retour sur investissement.

C’est donc également le cas pour Sylvester Stallone et LE SAMARITAIN qui est produit par la MGM rachetée par… Amazon. Âgé de 13 ans, Sam Cleary (Javon Walton) suspecte que son mystérieux et solitaire voisin, Mr. Smith (Stallone), soit en réalité une légende qui se cache au grand jour. Il y a 25 ans, le superpuissant justicier de Granite City, Le Samaritain, a été déclaré mort dans un entrepôt, après un combat tragique avec son rival, Nemesis. La plupart des gens pensent que Le Samaritain a péri dans les flammes, mais certains habitants, comme Sam, ont bon espoir qu’il soit encore en vie. Alors que la ville est au bord du chaos et que les crimes se multiplient, Sam se donne pour mission de persuader son voisin de sortir de sa cachette et de sauver la ville de la ruine.

Voilà un vrai plaisir de retrouver Sylvester Stallone devant la caméra pour un rôle qui lui va comme un gant. Taiseux et gardien d’un secret, il assure en vieux briscard abimé par la vie. Il y a une forme de mélancolie dans son jeu qui explose lors d’un dernier acte cathartique. C’était déjà le cas pour RAMBO, LAST BLOOD, dans lequel il regardait le monde et son passé avec une certaine tristesse. Si les enjeux sont assez différents cette fois, il y a un parallèle intéressant à trouver dans les deux personnages qui possèdent des traumas indissociables de leur personnalité. L’acteur est entré dans une autre phase, celle de l’aboutissement et de la sagesse.

Bien sûr, il est encore capable de bomber le torse lors des scènes d’action. Finalement, LE SAMARITAIN reste un film très convenu qui ne surprend guère. Ce n’est jamais réellement désagréable à regarder,

mais jamais vraiment passionnant non plus. La faiblesse de l’antagoniste (joué par Pilou Asbaek) y est aussi pour beaucoup, celui-ci devenant rapidement agaçant à force de gesticuler et hurler à tout va. Il manque un grain de folie et une véritable consistance des seconds rôles pour permettre au film d’avoir réellement du poids. Il y a des idées intéressantes (dont je dirai rien pour ne pas spoiler), mais celles-ci méritaient peut-être plus de maîtrise et de folie dans la mise en scène. L’explosion finale a lieu, mais elle reste finalement assez confidentielle par rapport à ce qui aurait pu être fait.

Finalement, on pourrait dire que LE SAMARITAIN est à sa place sur Amazon Prime Video. Assuré de remplir les soirées « divertissement » des spectateurs, il connaît un destin qui lui convient parfaitement.

AVIS GLOBAL : Sylvester Stallone assure dans la peau d’un héros vieillissant qui doit reprendre sa place pour éviter le chaos. Le film, quant à lui, assure le service minimum et remplit tout juste sa mission d’honorable divertissement. On était quand même en droit de s’attendre à mieux…

NOTE :

Note : 2.5 sur 5.

LE SAMARITAIN est actuellement disponible sur Amazon Prime Video.

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