Ludwig Van B., quand Gary Oldman a incarné Beethoven

Peu apprécié lors de sa sortie en salles en 1995, LUDWIG VAN B. prend, certes, beaucoup de libertés par rapport à l’Histoire. Néanmoins, elle déroule son intrigue avec un certain savoir-faire porté par l’interprétation grandiose du caméléon Gary Oldman.

Un biopic signé Bernard Rose

Nous sommes en 1827 et Beethoven est mort. Anton Schindler (interprété par Jeroen Krabbe), son unique frère survivant, découvre un testament annulant les précédents, dans lequel le compositeur exprime son intention de léguer tous ses biens à son « immortelle bien-aimée ». Il va alors partir à la recherche des femmes qui ont compté dans sa vie pour trouver la fameuse « immortelle bien-aimée ». 

A la réalisation de ce film complexe, qui nécessite un certain savoir-faire, notamment côté musical, on retrouve Bernard Rose qui sort tout juste de CANDYMAN quand le studio de SONY, Columbia Pictures, lui propose ce projet sur la vie intime de Beethoven. Le cinéaste accepte tandis qu’Anthony Hopkins est dans le viseur pour interpréter le célèbre musicien. Un problème d’emploi du temps va contraindre la production à changer ses plans. En effet, l’acteur est en pleine promotion du film LES VESTIGES DU JOUR, en tournage sur LEGENDES D’AUTOMNE et déjà en préparation pour jouer le président Nixon dans NIXON d’Oliver Stone. 

Une presse sévère

Sortant tout juste du succès public et critique de DRACULA, Gary Oldman enchaîne avec TRUE ROMANCE. Puis il s’engage auprès de Luc Besson pour jouer dans son culte LEON. L’acteur ne peut pas passer à côté d’un tel rôle. Il s’engage alors sur le film qui fera débat parmi les cinéphiles, mais également chez les aficionados de Beethoven. Avec son budget assez important de 30 millions de dollars, LUDWIG VAN B. ne rentre pas dans ses frais et n’atteint que les 9 millions de dollars de recettes. Sur ce genre de métrage, la presse est importante et celle-ci l’a bien desservi. En France, même son de cloche, LIBERATION titrant carrément « mieux vaut voir ça qu’être sourd » ! Il parvient néanmoins à attirer 308 175 spectateurs dans les salles, un score honnête pour une oeuvre si discutée. 

Après ce film, Bernard Rose enchaînera avec l’adaptation du roman écrit par Léon Tolstoï, ANNA KARENINE avec Sophie Marceau et Sean Bean. Puis il devra se contenter de mettre en scène des comédies de seconde zone comme SNUFF-MOVIE et Sx TAPE.

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