Danse avec les loups, l’odyssée épique de Kevin Costner

Alliant souffle épique et splendeur plastique des chefs-d’oeuvre d’Anthony Mann et John Ford à la rigueur des plaidoyers antiracistes d’un Richard Brooks, Kevin Costner met en scène une histoire hors du commun qui traverse les décennies avec une puissance folle. 

Un succès dans les librairies

Les origines de DANSE AVEC LES LOUPS sont étonnantes. Le scénariste Michael Blake avait écrit une première version au début des années 80. Lorsque Costner l’apprit, il suggéra plutôt à son auteur d’en tirer un livre qui aurait alors plus de chances d’être adapté. Blake s’exécute et trouve un éditeur en 1988. Dans la foulée, l’acteur-réalisateur acquiert les droits, donnant d’emblée une valeur supplémentaires au roman. Une success story qui ne s’arrête pas en si bon chemin avec le film qui va suivre. 

Considéré comme un western crépusculaire, à l’instar du film de Clint Eastwood, IMPITOYABLE, DANSE AVEC LE LOUPS suit le lieutenant nordiste John Dunbar. Ce dernier est grièvement blessé lors d’une bataille pendant la guerre de Sécession. Il est alors muté, à sa demande, dans un avant-poste de l’Ouest sauvage. Il s’y retrouve seul en attendant l’arrivée des renforts. Ses journées se passent à parcourir la région puis à consigner dans son journal, ses observations. Lui-même est l’objet d’une constante surveillance de la part des Sioux, avec lesquels il finit par entretenir des rapports de curiosité puis d’amitié. Kevin Costner confère à cette saga de l’Ouest américain une grandeur, une

humanité, une beauté qui en font le dernier grand western épique du siècle. Il offre son chef-d’oeuvre, la pièce ultime et tonitruante de son talent. Les envolées lyriques et émotionnelles du film font partie des plus grandioses du cinéma américain, soutenues par une partition somptueuse signée John Barry.

Un incontournable du genre

Les recettes de DANSE AVEC LES LOUPS explosent, atteignant 424,2 millions (soit 903 millions en dollars réajustés !). En France, il vend 7 280 124 tickets. Une prouesse pour un film de trois heures dans un genre qui n’a plus le vent en poupe. Il fait également une razzia côté récompenses avec sept oscars (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur montage, meilleure musique de film, meilleure photographie, meilleur mixage de son, meilleur scénario adapté). Une oeuvre désormais incontournable qui existe également dans une version longue parfaite qui complète une histoire parmi les plus belles du 7ème art. ​

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