Stalingrad, la bataille historique de Jean-Jacques Annaud

En 2001, le réalisateur Jean-Jacques Annaud présente son neuvième film. L’auteur de L’OURS, AU NOM DE LA ROSE et SEPT ANS AU TIBET décide de sortir l’artillerie lourde en concentrant son énergie sur la bataille de Stalingrad, moment historique important au coeur de la seconde guerre mondiale. Cette bataille, qui vit la victoire des russes sur les allemands, dura plus de cinq mois, du 23 août 1942 au 2 février 1943.

Un projet sur le long terme

Durant plus de trois ans, Annaud va travailler d’arrache-pied pour mettre en scène un spectacle

foisonnant. Tout commence en 1998 lorsque son coscénariste Alain Godard lui rapporte l’histoire de Vassili Zaïtzev, un jeune berger de l’Oural devenu tireur d’élite. En novembre 1942, dans un Stalingrad assiégé par l’armée hitlérienne, la propagande russe fait de lui un héros. Berlin aurait alors envoyé son meilleur Sniper, le major Konig, pour mettre fin à ses exploits. 

Où se situe la vérité ? Où commence la fiction ? L’existence du sniper est toujours remise en question par certains historiens. Pour ces derniers, Konig serait une invention de la propagande soviétique pour accroître le prestige de Zaïtsev. Qu’importe, Annaud a trouvé son sujet. 

Une grosse production

STALINGRAD devient alors une superproduction qui réunit une grande équipe internationale. Avec un budget de 70 millions, le film solidifie rapidement son casting : Jude Law incarnera Zaïtzev et affrontera Ed Harris qui interprètera le sniper allemand. Outre ce duo, Rachel Weisz, Joseph Fiennes, Bob Hoskins et Ron Perlman complètent la distribution. Impressionnant, le long-métrage décevra une partie du public à cause d’une histoire d’amour trop présente et jugée hors de propos par certains spectateurs. A sa sortie, la presse américaine admet l’aspect spectaculaire de STALINGRAD tout en questionnant l’aspect

narratif. Serait-ce parce que le film met en évidence une victoire russe que les américains le rejettent ? Quoiqu’il en soit, il ne rentre pas dans ses frais lors de sa sortie en 2001 puisqu’il n’amasse que 96,9 millions de dollars de recettes mondiales. Malgré la popularité du cinéaste dans ses contrées, STALINGRAD est une déception en France en ne réunissant que 1 108 667 spectateurs. L’un de ses pires scores, bien loin de L’OURS (9,1 millions d’entrées), LE NOM DE LA ROSE (4,955 millions de spectateurs), LA GUERRE FU FEU (4,950 millions) ou encore de SEPT ANS AU TIBET (2,8 millions).

Aujourd’hui, STALINGRAD est une oeuvre très appréciée qui connaîtra un second souffle grâce à la saga vidéoludique CALL OF DUTY qui se sera beaucoup inspiré du film d’Annaud pour certains de ses opus. Multi-diffusé à la télévision, il fait aujourd’hui partie des films de guerre les plus populaires sur les sites spécialisés.  

 

Laisser un commentaire